Simplement pour s’offrir le temps et l’espace pour réfléchir. Pour prendre le risque de maîtriser un peu plus sa pensée et oser avoir conscience. Pour enfin, appréhender ce qui est à l’œuvre quand vous pensez : les croyances qui vous contraignent et vous limitent et les valeurs qui vous conviennent vraiment.

Face à la schizophrénie de l’époque, contre les mécanismes naturels de la fragmentation, de l’auto-enfumage et malgré l’accélération du temps, consentez à (re)nouer avec la cohérence entre votre pensée et votre action, avec l’amour de ce que vous faites, avec la noblesse de vos engagements, professionnels ou privés.

Or ce qui passe souvent pour une luxueuse nécessité, exige nécessairement de la disponibilité. Aussi, quand la postposer au nom de l’utilité ou de l’urgence n’est plus une solution satisfaisante, peut-être est-il temps de prendre le temps, le temps d’être honnête avec vous-même.

Offrez-vous donc le temps de regarder, de saisir, de comprendre, de tisser et retisser le fil de votre pensée. Découvrez ou inventez-en la trame, devenez ainsi toujours plus cohérent (au plus près des valeurs auxquelles vous tenez), et gagnez en intégrité.
Il s’agira, tâche exigeante et passionnante, de vérifier honnêtement à partir de quoi vous pensez et si ce que vous dites a une valeur de vérité suffisante à l’aune de vos prétentions. En devenant de moins en moins la dupe de vous-même, vous vous donnez, en conséquence et nécessairement, la possibilité de choisir en connaissance de cause, pour moins de tiraillement, d’embarras ou de compromissions, davantage de solidité et, encore une fois, d’honnêteté intellectuelle et de cohérence.